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Barack Obama a introduit sur scène la vice-présidente des États-Unis, avant une accolade. C'est la première fois que l'ex-président et la candidate démocrate partageaient la même scène depuis le début de la campagne.
"Yes We Can!" Kamala Harris a repris jeudi 24 octobre à Atlanta le fameux slogan de Barack Obama lors d'un meeting de campagne où le premier président américain noir a joué les "guest stars" aux côtés de Bruce Springsteen.
L'un avec son micro, l'autre avec sa guitare, les deux hommes ont chauffé la salle et appelé les électeurs de Géorgie à se mobiliser dans la dernière ligne droite de la présidentielle du 5 novembre. C'est la première fois depuis le début de la campagne que l'ex-président apparaissait aux côtés de la candidate démocrate qur la même scène.
"Donald Trump fait campagne pour être un tyran américain"
Au même moment, Donald Trump concluait un discours dans l'Arizona, un autre Etat qui sera décisif pour cette élection scrutée par le monde entier.
"Nous sommes une décharge. Nous sommes comme la poubelle du monde", a lancé le républicain de 78 ans, qui ne cesse de durcir sa rhétorique migratoire, meeting après meeting.
"Nous allons nettoyer notre pays et nous foutrons les criminels dehors", a-t-il renchéri dans la soirée lors d'un meeting au Nevada, État voisin de l'Arizona, à Las Vegas.
Il a ensuite repris ses insultes contre la vice-présidente - "elle est grossièrement incompétente. Kamala, tu es virée. Dégage d'ici" - et sa rhétorique consistant à dire que l'Amérique est un pays "occupé" par les migrants. "Le 5 novembre sera le jour de la Libération."
Les deux candidats concentrent leurs efforts sur les sept États pivots dans lesquels aucun des deux n'a réussi à creuser l'écart au-delà de la marge d'erreur: Géorgie et Arizona, donc, mais aussi Nevada, Pennsylvanie, Caroline du Nord, Michigan et Wisconsin.
En Géorgie, Bruce Springsteen a chanté les louanges de Kamala Harris. "Elle fait campagne pour être la 47e présidente des États-Unis. Donald Trump fait campagne pour être un tyran américain", a-t-il déclaré.
Donald Trump "ne comprend pas ce pays, son histoire et ce que ça veut dire qu'être vraiment américain", a encore déclaré la légende américaine du rock, en insistant sur le rêve américain également par le choix des trois tubes qu'il a joués: "The Promised Land", "Land of Hope and Dreams" et "Dancing in the Dark".
Mais c'est à Barack Obama qu'est revenu l'honneur d'introduire sur scène la vice-présidente des États-Unis, avant une accolade.
Dimanche dernier, la vice-présidente se trouvait déjà dans la région d'Atlanta, où elle avait pris la parole dans deux églises fréquentées par des fidèles afro-américains. Elle enregistre des intentions de vote relativement décevantes auprès de cet électorat, une catégorie d'électeurs pourtant majoritairement démocrates.
Selon la presse américaine, vendredi, c'est Beyoncé qui se produira pendant un rassemblement électoral de Kamala Harris au Texas, un État républicain où la candidate démocrate entend dénoncer les restrictions et interdictions de l'avortement dans une vingtaine d'États.
Face à Donald Trump qu'elle a publiquement qualifié mercredi de "fasciste", la candidate âgée de 60 ans a décidé de tout miser sur la défense de la démocratie avant le 5 novembre, au moment où aucun sondage ne parvient à la départager de l'ancien président républicain.
Elle répondait à une question sur les propos de l'ancien chef de cabinet du républicain à la Maison Blanche, John Kelly, qui a assuré que l'ex-président aurait dit que le dictateur nazi Adolf Hitler avait "fait de bonnes choses".
Selon le magazine The Atlantic, qui cite deux sources anonymes, Donald Trump aurait aussi déclaré avoir "besoin des mêmes généraux qu'Hitler".
À Las Vegas, peu avant son meeting, Donald Trump a affirmé qu'il n'avait "jamais dit ça. C'est un torchon. Il a inventé des histoires, il l'avait déjà fait par le passé. Juste avant l'élection. C'est un magazine qui coule".
Le républicain veut aussi dramatiser, à sa manière, les enjeux du scrutin, en se présentant en rempart contre le "déclin" supposé de la première puissance mondiale.
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Dans une interview jeudi, il a aussi promis qu'en cas de victoire, il renverrait "en quelques secondes" un procureur spécial chargé d'enquêter sur son rôle dans l'assaut du Capitole, le 6 janvier 2021, après sa défaite à la présidentielle de novembre 2020, qu'il n'a jamais reconnue.
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F.R. avec AFP